Alimentation végétale : un atout prometteur pour la santé cognitive

Une équipe de l’Université Laval, en collaboration avec l’Université de Modène et de Reggio d’Émilie (Italie), a analysé une vingtaine d’études portant sur le lien entre alimentation végétale et santé cognitive. Leurs conclusions, publiées dans Advances in Nutrition, suggèrent qu’une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses, grains entiers et noix pourrait réduire le risque de troubles cognitifs et de démence.

Sous la direction des professeurs Jean-Philippe Drouin-Chartier et Danielle Laurin, la doctorante en pharmacie et nutritionniste Catherine Bigras a utilisé l’indice Plant-Based Diet Index pour évaluer le degré d’adhésion à un régime végétal. Plus cet indice était élevé, plus le risque de déclin cognitif semblait faible - même chez les personnes non végétariennes.

La qualité des aliments s’est révélée cruciale : une alimentation centrée sur des végétaux entiers et peu transformés était associée à une meilleure santé cognitive, tandis qu’une consommation importante d’aliments végétaux raffinés ou sucrés (pain blanc, boissons sucrées, produits ultra-transformés) augmentait le risque de démence.

Bien que la variabilité entre les études limite les conclusions définitives, cette revue est la première à synthétiser l’ensemble des travaux disponibles sur ce sujet. Pour Catherine Bigras, ces résultats justifient d’approfondir la recherche sur les liens entre régimes riches en végétaux et préservation des fonctions cognitives, en s’appuyant sur de larges cohortes en population générale.