Chez les patients présentant une fibrillation atriale subclinique (SCAF), l’essai randomisé ARTESiA avait montré qu’apixaban réduisait le risque d’AVC ou d’embolie systémique par rapport à l’aspirine, au prix d’une augmentation des hémorragies majeures.
Une sous-analyse, menée chez 3961 participants suivis en moyenne 3,5 ans, décrit en détail le profil, les sites et les facteurs associés aux hémorragies majeures sous apixaban versus aspirine.
Au total, 133 patients ont présenté au moins un épisode hémorragique majeur, dont 86 sous apixaban et 47 sous aspirine, soit des taux de 1,71 versus 0,94 événements pour 100 patients-années. Les taux d’hémorragie intracrânienne (0,33 vs 0,40 pour 100 patients-années ; HR 0,82) et d’hémorragie fatale (0,10 vs 0,16 pour 100 patients-années ; HR 0,63) étaient similaires dans les deux groupes, tandis que les hémorragies digestives étaient plus fréquentes sous apixaban (0,89 vs 0,40 pour 100 patients-années ; HR 2,23). Globalement, les saignements sous apixaban étaient moins souvent situés en site critique, en particulier intracrânien, que ceux observés sous aspirine.
La majorité des hémorragies majeures, dans les deux bras, étaient des événements non urgents, caractérisés avant tout par une baisse de l’hémoglobine ≥ 2 g/dL, gérés par des mesures conservatrices ou un simple support transfusionnel. En analyse multivariée, l’utilisation d’AINS, la présence d’un cancer, l’allocation à l’apixaban et l’âge (par 5 ans) étaient associés à un risque accru d’hémorragie majeure.
Dans la population avec SCAF, apixaban augmente principalement le risque d’hémorragies digestives, sans excès d’hémorragies intracrâniennes ou fatales, la plupart des événements restant de sévérité clinique limitée.
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L’équipe de rédaction Tempo Today