Une vaste étude menée chez plus de 11 millions de vétérans américains montre que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil augmente le risque de développer une maladie de Parkinson, mais que ce sur-risque semble réduit en cas de traitement précoce par ventilation en pression positive continue.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil, caractérisé par des pauses respiratoires répétées pendant la nuit, est déjà connu pour favoriser l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, la démence et une surmortalité. Cette nouvelle étude, fondée sur les dossiers médicaux électroniques des vétérans américains entre 1999 et 2022, montre qu’il est aussi associé à un excès de cas de maladie de Parkinson. Parmi plus de 11,3 millions de vétérans inclus (âge moyen 60,5 ans), 13,7 % présentaient un syndrome d’apnées obstructives du sommeil. À six ans de suivi, ces patients avaient en moyenne 1,61 cas supplémentaire de maladie de Parkinson pour 1 000 personnes par rapport à ceux sans apnées, même après prise en compte de l’âge, du poids, des facteurs vasculaires, des troubles psychiatriques et des traitements. Le sur-risque était encore plus marqué chez les femmes.
Les chercheurs se sont également penchés sur l’impact de la ventilation en pression positive continue, traitement de référence des apnées du sommeil. Les patients traités précocement voyaient leur risque de maladie de Parkinson nettement atténué, avec beaucoup moins de cas observés que chez ceux non traités.
Ainsi, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil pourrait constituer un facteur de risque « modifiable » de maladie de Parkinson à l’âge mûr. Ils plaident en faveur d’un dépistage plus systématique des apnées et de protocoles favorisant l’observance à la pression positive continue, non seulement pour protéger le cœur et les vaisseaux, mais aussi potentiellement pour préserver la santé cérébrale à long terme.
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L’équipe de rédaction Tempo Today