Le Conseil général de l’INAMI a approuvé ce lundi le budget des soins de santé pour 2026, fixé à 41,3 milliards d’euros. Si les hôpitaux restent fragilisés, ce sont surtout les médecins qui, selon l’ABSyM, « sont touchés de plein fouet ». Le syndicat déplore que les 150 millions d’euros d’économies exigées par le ministre Frank Vandenbroucke dans sa lettre de mission soient devenues réalité, auxquels s’ajoutent 62 millions déjà prévus et 16 millions retenus sur la masse d’indexation.
« Le ministre aura eu gain de cause », regrette le Dr Patrick Emonts, président de l’ABSyM, pointant une logique comptable sans justification ni concertation. Si certaines mesures, comme la délivrance d’antibiotiques à l’unité ou la protection des patients BIM, sont jugées pertinentes, la réduction de la valeur de la lettre-clé - base du calcul des honoraires - est perçue comme une attaque frontale contre la médecine extramuros : « C’est une mise à mort programmée », dénonce le Dr Emonts.
Le syndicat fustige aussi les coupes dans la chirurgie orthopédique et la suppression de l’aide opératoire, qui obligera selon lui les chirurgiens à financer eux-mêmes une infirmière instrumentiste.
Enfin, l’ABSyM estime qu’un accord médico-mutualiste devient « de moins en moins probable ». Les propositions des médecins, comme l’ajustement du ticket modérateur pour les non-BIM ou la réintroduction encadrée de la téléconsultation, ont été écartées. « Ce budget confirmé témoigne d’un manque de concertation et de confiance envers le corps médical », conclut le Dr Emonts.
L’équipe de rédaction Tempo Today