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La kératopigmentation, également appelée tatouage cornéen, est une technique chirurgicale mini-invasive consistant à introduire un pigment biocompatible dans un tunnel circulaire préalablement creusé dans l’épaisseur de la cornée à l’aide d’un laser femtoseconde. Historiquement développée pour traiter certaines affections ophtalmologiques, telles que l’aniridie, les lésions traumatiques de l’iris, ou encore la photophobie invalidante observée chez des patients atteints d’albinisme, cette procédure connaît, depuis une dizaine d’années, un usage croissant à des fins purement esthétiques, en l’absence de toute pathologie oculaire.
Cette évolution soulève plusieurs inquiétudes sur le plan médical. Un cas récent rapporté par une équipe hospitalière marseillaise illustre la complexité des complications potentielles : une femme de 54 ans ayant eu recours un an auparavant à une kératopigmentation bilatérale a présenté une crise aiguë de glaucome secondaire à une cataracte blanche induite par l’automédication prolongée avec un collyre corticoïde. La patiente a nécessité une intervention chirurgicale en urgence (phacoémulsification avec implantation de cristallin artificiel), qui a permis une récupération partielle de la fonction visuelle. Ce cas met en lumière le risque de confusion diagnostique et thérapeutique chez des patients ayant subi une kératopigmentation, notamment en cas d’automédication ou d’absence de suivi ophtalmologique.
Sur le plan technique, bien que l’usage du laser femtoseconde ait permis de réduire le risque de perforation cornéenne, d’autres complications persistent : migration du pigment, inflammation, sécheresse oculaire, photophobie, limitation du champ visuel, néovascularisation cornéenne, ou encore altération de la transparence de la cornée liée à une diminution progressive des cellules endothéliales. Le pigment injecté, parfois composé de substances métalliques, peut également poser des problèmes lors d’examens d’imagerie par résonance magnétique.
Si la kératopigmentation reste une option thérapeutique utile dans certaines indications ophtalmologiques ciblées, son usage cosmétique doit faire l’objet d’une vigilance accrue, tant sur le plan médical que réglementaire. Toute prescription de corticoïdes – même en usage topique – chez des patients porteurs d’une kératopigmentation doit par ailleurs s’inscrire dans un cadre strictement encadré, avec évaluation préalable par un ophtalmologiste.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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