Cholestérol LDL : un lien génétique surprenant avec le diabète de type 2

L’analyse a porté sur plus de 360 000 adultes issus de la UK Biobank, suivis sur une durée médiane de près de 14 ans. Les chercheurs ont examiné différentes variantes génétiques liées aux taux de LDL – notamment la présence d’hypercholestérolémie familiale, de mutations spécifiques dans les gènes APOB et PCSK9, ou encore des scores de risque polygénique (PRS) – afin de les comparer aux taux d’incidence du DT2.

Résultat : les participants génétiquement prédisposés à des taux élevés de LDL-C présentaient un risque significativement plus faible de développer un diabète. À l’inverse, ceux avec une forte prédisposition à des taux bas de LDL-C affichaient un risque accru de DT2. Le groupe porteur d’une hypercholestérolémie familiale montrait même un risque réduit de 35 %, tandis que celui avec des mutations rares réduisant fortement le LDL-C (pLOF) avait un risque accru de 48 %.

Ces résultats confirment que l’abaissement du cholestérol LDL, qu’il soit d’origine génétique ou pharmacologique, pourrait s’accompagner d’un léger surrisque de diabète de type 2 – un effet secondaire déjà observé avec certaines statines ou inhibiteurs de PCSK9.

L’étude souligne l'importance d’approfondir les mécanismes biologiques en jeu pour mieux cibler les traitements. En attendant, la balance bénéfice-risque penche toujours en faveur du contrôle du cholestérol pour prévenir les événements cardiovasculaires.