La consommation d’aliments ultra-transformés représente aujourd’hui plus de 50 % des apports énergétiques dans de nombreux pays développés. Ces produits industriels, riches en graisses saturées, sucres raffinés et additifs, sont aussi une source de contaminants tels que les phtalates, capables d’interférer avec le système hormonal. Parallèlement à cette hausse de consommation, la qualité du sperme a chuté d’environ 60 % depuis les années 1970.
Une étude clinique récente a évalué les effets d’un régime composé à 77 % d’aliments ultra-transformés (contre 1 % pour le régime témoin basé sur des produits non transformés) dans un essai croisé 2 × 2. Vingt participants ont suivi chacun des régimes pendant 3 semaines, à apports caloriques égaux ou excédentaires.
Les résultats montrent une prise de poids et une augmentation du rapport LDL/HDL indépendamment du surplus calorique. Des altérations hormonales ont été observées, notamment une baisse du facteur de différenciation et de croissance 15 et de l’hormone folliculo-stimulante, essentielle à la spermatogenèse. La mobilité totale des spermatozoïdes tendait également à diminuer. Enfin, une augmentation sérique du métabolite phtalate cxMINP a été relevée sous régime ultra-transformé.
Cette étude apporte des preuves que les aliments ultra-transformés affectent négativement la santé métabolique et reproductive masculine, indépendamment de l’apport calorique.
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L’équipe de rédaction Tempo Today