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Des décennies de guerres et de conflits en Irak ont entraîné une augmentation « catastrophique » de la résistance aux antibiotiques dans le pays, avec de graves conséquences selon des experts internationaux.
Combinaison d'infrastructures de soins de santé détruites, pénuries de médicaments, ressources limitées, niveaux élevés de contamination par les métaux lourds et mauvaises conditions d'hygiène sont probablement à blâmer.
La résistance aux antibiotiques (RAM) augmente à un rythme alarmant dans le monde. Largement attribuée à la surutilisation et à la mauvaise utilisation des antibiotiques, l'attention se porte désormais sur d'autres facteurs, tels que les métaux lourds et les désinfectants contenant des composés d'ammonium quaternaire (CAQ), fortement utilisés dans les secteurs des soins de santé et de l'hôtellerie.
La guerre a été impliquée dans l'émergence de la RAM dès les années 1940, mais n'a reçu que peu d'attention jusqu’à présent. L'Irak est un excellent exemple de cette négligence selon les auteurs, car le pays a connu une série de conflits depuis les années 80 qui ont coïncidé avec l'émergence et la propagation d'agents pathogènes présentant des profils spécifiques de résistance aux antibiotiques.
Les métaux lourds utilisés dans les armes persistent dans l'environnement, notamment avec les explosifs, qui contiennent d'énormes quantités de plomb et de mercure. Le chrome, le cuivre, le plomb, le nickel et le zinc sont utilisés pour recouvrir les balles, les missiles, les canons et les véhicules militaires, tandis que l'antimoine, le baryum et le bore sont des composés d'amorçage des armes. Et il a été démontré que de nombreuses espèces bactériennes ont développé une résistance pour combattre la toxicité des métaux lourds.
Des recherches sont nécessaires de toute urgence pour comprendre les rôles directs et indirects des conflits armés sur l'augmentation de la RAM si l'on veut l'arrêter et éviter des millions de morts inutiles, insistent les auteurs : « Comprendre ces liens entre la RAM et les conflits, en particulier dans le temps, est essentiel pour une réponse globale à la RAM, d'autant plus que rien n'indique que les conflits, dans le monde entier, vont s'atténuer dans les années à venir ».
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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