La quotidienne d’actualité médicale et santé pour les médecins et pharmaciens belges.
Dentiste depuis plus de vingt ans, Maïté Stiévenart témoigne d’un métier exercé avec passion, mais fragilisé par les contraintes légales et financières. Entre numerus clausus, rétrocessions, remboursements en baisse et menaces de la loi-cadre, elle alerte sur un avenir incertain : celui d’une dentisterie où le temps, la qualité et l’humain risquent de disparaître au détriment des patients.
« Je suis dentiste diplômée en 2003. Nous sommes la deuxième promotion où le numerus clausus a été appliqué. Nous avons manifesté contre car on savait déjà que ça allait finir par une pénurie de praticien. Pourtant il existe toujours et on préfère embaucher des médecins qui ont fait leurs études à l’étranger. Cherchez l’erreur. J’ai fait une spécialisation de 3 ans à raison de 2 jours/semaine non rémunérés dans un hôpital universitaire. Je travaille dans 2 cabinets spécialisés paro-implants comme collaboratrice. Je travaille donc à la rétrocession. Je reçois un brut duquel on doit déduire les impôts, les lois sociales, les assurances …
Nous ne sommes pas conventionnés. Nous travaillons avec les dernières technologies de pointe et avec des matériaux de qualité. Nous avons autant d’assistantes dentaires que de dentistes pour apporter une prise en charge complète et encore plus humaine. Tout ceci a un coût. Nos délais deviennent de plus en plus longs (on est à 4 mois). Pour nos patients avec une maladie parodontale ça devient problématique.
Je prends minimum 45 minutes par rendez-vous. Lors de la première visite, je prends le temps d’expliquer la maladie parodontale et comment bien se brosser les dents. Expliquer et soigner c’est la base d’une bonne santé dentaire.
Les patients sont très souvent stressés quand ils viennent chez nous et j’aime prendre le temps de leur parler, les mettre à l’aise et de les écouter.
J’ai peur que si la loi-cadre passe je ne puisse plus me permettre de prendre ce temps/patient comme maintenant car les charges, elles, ne vont pas diminuer. Peut-être devrons nous diminuer le nombre de nos assistantes dentaires.
Depuis que la loi des pseudos-codes est passée, nous n’avons pas changé nos tarifs mais nos patients sont moins bien remboursés par leur assurance complémentaire dentaire liée à leur mutuelle qui choisit ce qu’elle rembourse ou pas. Les grands perdants sont donc les patients.
Je m’inquiète pour mon métier car il sera impossible de garder la même qualité de soin, le même temps/patients avec la loi-cadre comme elle a été écrite. Il faut réformer mais en concertation avec tous les acteurs des soins de santé.
J’ai aussi surtout peur pour l’avenir des soins de santé en Belgique en tant que patiente quand on aura tellement découragé tous les soignants confondus qu’il n’y en aura plus »…
Union Belges des Prestataires de Soins.
L’équipe de rédaction Tempo Today
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