Dépression et épilepsie : un lien à double sens qui complique la prise en charge

le risque d’en développer une.

Dans la première étude, menée chez plus de 90.000 patients ayant reçu récemment un diagnostic d’épilepsie, ceux qui souffraient également de dépression étaient environ 40 % plus susceptibles d’interrompre, de changer ou de devoir associer un autre traitement antiépileptique dans les premiers mois de suivi. Ils présentaient aussi plus souvent d’autres troubles psychiatriques et des comorbidités somatiques, ce qui complexifie encore la prise en charge. Ces résultats suggèrent que la dépression agit comme un facteur de fragilité clinique, rendant plus difficile la stabilisation des crises et la mise en place d’un schéma thérapeutique durable.

La seconde étude regroupe les données de huit travaux et montre que les personnes atteintes de dépression présentent environ 2,5 fois plus de risque de développer ultérieurement une épilepsie que celles sans trouble dépressif, même si un lien de causalité direct ne peut pas être affirmé.

Ensemble, ces résultats renforcent l’idée d’un lien étroit entre santé mentale et santé cérébrale et plaident pour un dépistage systématique de la dépression chez les patients épileptiques.