Une étude canadienne menée auprès de femmes atteintes de diabète de type 1 montre que la glycémie maternelle avant l’allaitement influence très peu la composition du lait. Les mères diabétiques peuvent donc allaiter sans crainte, même lorsque leur taux de sucre sanguin est temporairement élevé.
La question préoccupait de nombreuses mères diabétiques : un taux de glucose sanguin élevé avant l’allaitement pourrait-il nuire à la qualité nutritionnelle de leur lait ou au métabolisme du nourrisson ? Selon une étude publiée dans Diabetes Care, la réponse est non. Réalisée par une équipe dirigée par la Pre Lois Donovan (Université de Calgary) avec la participation de la Pre Patricia Lemieux (Université Laval, CHU de Québec – Université Laval), cette étude conclut que la glycémie maternelle n’a qu’un effet mineur sur la composition du lait humain.
Onze mères atteintes de diabète de type 1 ont fourni plusieurs échantillons de lait entre 6 et 24 semaines post-partum, tout en enregistrant en continu leur glycémie. Les chercheurs ont observé une corrélation entre la glycémie mesurée 90 à 120 minutes avant l’allaitement et les faibles concentrations de glucose et de fructose dans le lait, mais aucune relation avec le lactose - principal sucre du lait humain - ni avec les protéines, les acides gras libres ou la leptine.
Ces résultats indiquent que, chez les femmes dont le diabète est bien contrôlé, la glycémie avant la tétée ne modifie pas significativement la composition globale du lait ni la quantité consommée par l’enfant. « La concentration de lactose est environ cent fois supérieure à celle du glucose, rappelle la Pre Lemieux. Pour les femmes qui gèrent bien leur diabète, la décision d’allaiter ne devrait pas être influencée par leur glycémie. »
Si l’étude concernait uniquement le diabète de type 1, les auteurs rappellent que les recommandations de Diabète Canada encouragent l’allaitement pour toutes les patientes diabétiques, en raison de ses nombreux bénéfices nutritionnels et métaboliques pour la mère comme pour l’enfant.
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L’équipe de rédaction Tempo Today