Diabète de type 1 : une maladie plus hétérogène qu’on ne le pensait

Le document souligne la complexité du processus auto-immun menant à la destruction des cellules bêta pancréatiques, en insistant sur l’hétérogénéité clinique du DT1. Contrairement à l’idée reçue d’une maladie pédiatrique, un tiers à 40 % des nouveaux diagnostics concerneraient des adultes de plus de 30 ans. Chez ces derniers, la progression est souvent plus lente, ce qui peut conduire à un diagnostic erroné de diabète de type 2.

Outre l’âge au diagnostic, cette hétérogénéité inclut la sévérité de l’hyperglycémie initiale, l’intensité de l’auto-immunité dirigée contre les îlots, la contribution de facteurs tels que l’obésité et la résistance à l’insuline, ainsi que la vitesse de perte des cellules bêta. Ces éléments plaident pour une meilleure caractérisation phénotypique et immunologique des patients.

Le rapport détaille également les trois stades précliniques du DT1, ainsi que les avancées en matière de dépistage et de prévention, notamment l’arrivée de teplizumab, premier traitement modificateur de l’évolution de la maladie. Il insiste sur la nécessité de dépister les personnes à risque, en particulier les apparentés au premier degré, bien que 75 % des patients atteints n’aient aucun antécédent familial connu.

Enfin, les auteurs appellent à élargir les connaissances au-delà des cohortes pédiatriques européennes, afin d’inclure les adultes et les populations ethniquement diversifiées.