La quotidienne d’actualité médicale et santé pour les médecins et pharmaciens belges.
"Que pouvons-nous faire pour assurer l'avenir des professions de santé ?", demande Dominique Léotard, rédacteur en chef du Tempo Digest et du Tempo Medical.
Cette époque est marquée par le manque crucial de bras dans certains métiers, parmi le personnel soignant bien entendu mais également dans l’éducation ou encore dans l’agriculture et la construction. Les explications proposées pour l’expliquer relèvent principalement de la pénibilité du travail et de sa valorisation insuffisante.
Et la majorité des actions syndicales et décisions politiques se focalisent sur ces points : aménagements de carrière, subventions de l’État, hausse des salaires minimum, etc…Force est cependant de constater dans la réalité le recours indispensable à des solutions alternatives telles que l’engagement de personnel moins formé ( dans l’enseignement par exemple où des personnes sans formation pédagogique sont recrutées) ou ne répondant pas au profil recherché (dans les soins par exemple où des personnes ne maîtrisant pas une langue nationale sont recrutées).
En parallèle, et de façon paradoxale, on évolue vers une prolongation de la durée des études et des stages de formation, ce qui incite les nouveaux diplômés à d’avantage d’exigences salariales et freine potentiellement certaines vocations au vu des efforts et des coûts demandés pour l’obtention de ces diplômes. D’autre part, on assiste à des revirements d’orientations de plus en plus fréquents : des infirmières, des enseignants, des cadres, des jeunes universitaires qui entament une activité professionnelle en tant qu’entrepreneurs dans des métiers manuels, de la nature, le commerce équitable, le coaching, etc et qui ne ménagent pas leurs efforts pour un revenu faible voire dérisoire. Comme si la pénibilité et le revenu n’étaient pas les seuls critères de choix d’une activité professionnelle…
Une autre évolution remarquable chez les jeunes issus des générations Y et Z est l’apparition plus tardive de la vocation qu’elle ne l’était chez les boomers, avec de plus longues études « générales » et des « essais et erreurs » avant d’entamer la formation diplômante qu’ils utiliseront dans leur profession. On constate également une nouvelle définition du « sens » de leur activité professionnelle qui englobe les aspects de la durabilité, du respect de la nature, de la qualité de vie et de l’équilibre vie professionnelle/vie privée, et parfois moins des notions d’humanisme, d’altruisme, de transmission, de réussite sociale ou d’engagement. Ajoutons-y leur ouverture et aisance face aux outils digitaux et l’IA. Ils adopteront les robots soignants, les rapports humains virtuels, les profs internationaux en hologramme et les maisons construites par une imprimante 3D.
Comment agir dès lors pour assurer l’avenir de la profession de soignant ? Une piste à investiguer nous est soufflée par d’autres secteurs, c’est celle de la découverte dès l’enfance. En effet, les jeunes enfants qui rêvent, jouent, découvrent un métier sont marqués par ces souvenirs tenaces. C’est sur cette base que les pompiers français font découvrir leur métier aux cadets de l’assistance publique en les impliquant dans des interventions réelles sur le terrain. Dans un autre registre, ce sont les hypermarchés français de Carrefour qui permettent aux enfants d’endosser le rôle d’un caissier tous les mercredis grâce à une caisse spécialement dédiée où ils scannent les achats des clients (leurs parents, des clients volontaires, etc…) avec l’aide d’un caissier. A Bruxelles, près de 1.000 élèves de 5e et 6e primaire ont bénéficié d’une formation au codage informatique « pour leur permettre de devenir des acteurs des technologies de demain plutôt que de simples utilisateurs. »
Et si l’on proposait à ces enfants de venir découvrir le monde de l’hôpital, la vie de secouriste ou de médecin généraliste, celle d’infirmier, de sage-femme, d’ergothérapeute ou d’aide-soignant dans une séniorie ? Si on leur donnait l’envie de devenir des super-héros de la santé ? En leur faisant confiance et en les responsabilisant ?
Dominique Léotard
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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Oui, oui, leur apprendre tout jeunes à encoder, cocher les bonnes cases sur les écrans, parcourir 28 parcours de soins, faire toutes les vérifications d'assurabilité... bref la médecine de demain (et d'aujourd'hui). Sûr qu'ils seront enthousiasmés.