Eosinophilie œsophagienne pédiatrique : un simple test cutané pourrait révolutionner le diagnostic

L’étude s’est concentrée sur les céramides — des lipides essentiels à l’intégrité de la barrière cutanée. Les chercheurs ont découvert que, même en l’absence d’eczéma, les enfants atteints d’EoE présentaient une réduction marquée des céramides à chaînes longues et ultralongues dans leur peau, comparés à des témoins sains.

C’est la première fois qu’un déficit lipidique cutané est démontré chez des enfants souffrant d’EoE sans maladie cutanée apparente. Ces résultats confortent l’hypothèse d’un dysfonctionnement épithélial commun à plusieurs maladies allergiques, touchant à la fois la peau et l’œsophage.

L’EoE est fréquemment associée à d’autres pathologies allergiques telles que l’eczéma ou les allergies alimentaires. Toutefois, il n’existe actuellement aucun biomarqueur fiable pour dépister la maladie de manière non invasive, en particulier chez les enfants sans signes dermatologiques.

Le recours au prélèvement cutané par bande adhésive, suivi d’une analyse avancée par chromatographie liquide et spectrométrie de masse, permettrait d’identifier les profils lipidiques altérés et de détecter une vulnérabilité épithéliale avant même l’apparition des symptômes. Si cette méthode est validée, elle pourrait remplacer l’endoscopie dans certaines situations et transformer le diagnostic et le suivi de l’EoE.