Fibromes utérins : un signal d’alerte pour le risque cardiovasculaire athéroscléreux

Chez plus de 26 millions de femmes préménopausées concernées aux États-Unis, ces tumeurs bénignes seraient associées à un risque accru de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse (ASCVD), ce qui pourrait justifier une prévention cardiovasculaire plus ciblée.

L’analyse a porté sur 450.177 femmes présentant des fibromes utérins, comparées à plus de 2 millions de témoins sans fibrome (âge moyen au départ : 41 ans ; suivi moyen d’environ 5,2 ans dans le groupe fibromes et 4 ans chez les témoins). Le critère principal combinait les premiers événements d’ASCVD (coronaropathie, maladie cérébrovasculaire, artériopathie périphérique).

Au bout d’un an, l’incidence cumulée d’événements ASCVD atteignait 0,74 % chez les femmes avec fibromes, contre 0,30 % chez les témoins. À 10 ans, ces chiffres étaient respectivement de 5,42 % versus 3 %. Après ajustement, le risque relatif d’ASCVD restait plus élevé en présence de fibromes, tant à 1 an qu’à 10 ans.

Les auteurs soulignent qu’il s’agit d’une étude observationnelle, qui ne permet pas de conclure à un lien causal et n’exclut pas l’existence de facteurs sous-jacents non mesurés. Pour les cliniciens, ces résultats renforcent l’idée que l’histoire reproductive et gynécologique peut offrir une fenêtre sur la santé cardiovasculaire : chez les patientes présentant des fibromes utérins, une attention particulière aux facteurs de risque cardiovasculaire et à la prévention primaire pourrait donc être envisagée, dans l’attente de confirmations par d’autres grandes cohortes.