Et si l’efficacité des agonistes du GLP-1 ne dépendait pas d’une posologie hebdomadaire stricte ? Une étude observationnelle montre que certains patients stabilisés peuvent maintenir leurs progrès métaboliques et pondéraux malgré un espacement des doses, ouvrant la voie à une approche plus individualisée, et potentiellement plus économique.
San Diego) suggère que certains patients ayant atteint un plateau pondéral ou leurs objectifs métaboliques sous agoniste du récepteur du GLP-1 peuvent conserver leurs acquis tout en espaçant les injections.
L’étude portait sur 30 patients (âge moyen 59 ans, IMC moyen 30 kg/m²) traités par tirzépatide (7,5 mg) ou sémaglutide (1,7 mg), dont la fréquence d’administration a été progressivement réduite - de tous les 10 jours à toutes les 5-6 semaines. Après 38 semaines de suivi, 26 participants ont maintenu leur poids stable, sans dégradation de la composition corporelle ni des paramètres métaboliques (HbA1c, triglycérides, tension artérielle). Une amélioration du HDL-cholestérol a même été observée.
En parallèle, la proportion de patients présentant au moins trois comorbidités liées à l’obésité est passée de 20 % avant traitement à 0 % après la phase de maintien. Quatre patients ont toutefois dû reprendre une administration hebdomadaire après une reprise pondérale.
Selon le Dr Biermann, « chez les patients métaboliquement normalisés, la réduction de fréquence peut permettre de prolonger les bénéfices tout en diminuant les coûts ou en compensant une perte de remboursement ». La Dre Sarah Barenbaum (Weill Cornell Medicine, New York) souligne l’intérêt clinique de cette approche « hors AMM », tout en appelant à des études prospectives pour confirmer ces observations.
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L’équipe de rédaction Tempo Today