Grossesse et agonistes du GLP-1 : l’arrêt du traitement ne serait pas sans conséquence

En analysant 1 792 grossesses chez des femmes en surpoids ou obèses, les chercheurs ont comparé celles qui avaient interrompu un traitement par GLP-1 avant ou très tôt pendant la grossesse à des femmes n’ayant jamais reçu ce type de médicament.

Les résultats montrent que l’arrêt des agonistes du GLP-1 s’accompagne d’une augmentation du risque de prise de poids excessive pendant la grossesse, de diabète gestationnel et d’hypertension gravidique, ainsi que d’un risque plus élevé d’accouchement prématuré par rapport aux femmes jamais traitées. En revanche, aucun écart n’a été observé concernant le poids ou la taille de naissance du nouveau-né, ni la fréquence des accouchements par césarienne.

Dans un éditorial associé, les auteurs rappellent que l’obésité augmente déjà le risque de complications materno-fœtales, et soulignent que les agonistes du GLP-1, en permettant d’aborder la grossesse avec un indice de masse corporelle plus bas, pourraient théoriquement réduire une partie de ce risque. Ils insistent toutefois sur la nécessité d’études supplémentaires pour mieux évaluer le compromis entre les bénéfices métaboliques avant la conception et les effets potentiels de l’interruption du traitement pendant la grossesse, ainsi que pour identifier des stratégies alternatives de contrôle pondéral pendant cette période.