Une nouvelle étude, présentée au congrès 2025 de l’European Society of Cardiology à Madrid, montre que le traitement des patients atteints d’insuffisance cardiaque par des agonistes des récepteurs du GLP-1 permet non seulement d’améliorer les résultats cliniques, mais aussi de réduire l’empreinte environnementale des soins de santé.
L’analyse combinée de quatre essais randomisés (SELECT, FLOW, STEP HFpEF et STEP HFpEF DM) a inclus 3 743 patients atteints d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée, recevant soit un agoniste du GLP-1, soit un placebo. Au total, 54 événements d’aggravation de l’insuffisance cardiaque ont été rapportés dans le groupe traité, contre 86 dans le groupe placebo.
Ces différences se sont traduites par une diminution des hospitalisations et des consultations, réduisant ainsi les émissions liées aux séjours hospitaliers et aux visites ambulatoires. Les patients traités présentaient en moyenne 9,45 kg d’émissions de CO₂-équivalent par an, contre 9,70 kg dans le groupe placebo, soit une économie estimée à 0,25 kg par patient et par an. Extrapolé à l’échelle mondiale, ce gain représenterait plus de 2 milliards de kilogrammes de CO₂-équivalent économisés annuellement, soit l’équivalent des émissions de 20 000 vols long-courriers ou de celles d’une grande ville européenne pendant trois mois.
En outre, une réduction des apports caloriques a permis d’estimer une baisse supplémentaire de 695 kg de CO₂-équivalent par patient et par an. Selon le Dr Sarju Ganatra (Lahey Hospital & Medical Center, USA), investigateur principal, ces résultats démontrent que les traitements pharmacologiques peuvent offrir un double bénéfice : améliorer la santé des patients et contribuer à la santé planétaire.
Les auteurs soulignent que ces résultats reposent sur une modélisation, à valider par des données en conditions réelles. Ils appellent à intégrer les indicateurs de durabilité dans les évaluations cliniques et les décisions de remboursement afin de mieux aligner les systèmes de santé avec les objectifs de santé environnementale.
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L’équipe de rédaction Tempo Today