Impact du nombre d’enfants sur le fonctionnement cognitif à un âge plus avancé

Les chercheurs ont analysé les données de l'enquête SHARE (Survey of Health, Aging and Retirement in Europe). Les participants étaient âgés de 65 ans ou plus et avaient au moins deux enfants biologiques.

Les données suggèrent que le fait d'avoir trois enfants ou plus, par rapport à deux, est associé à une moins bonne cognition plus tard dans la vie. Cet effet est similaire pour les hommes et pour les femmes. Plusieurs éléments pourraient expliquer cette observation. Le fait d’avoir un enfant supplémentaire entraîne souvent des coûts financiers considérables, diminue la présence des femmes sur le marché du travail, réduit le revenu familial et augmente la probabilité de tomber sous le seuil de pauvreté, ce qui diminue le niveau de vie de tous les membres de la famille et peut provoquer des inquiétudes et des incertitudes financières, qui pourraient contribuer à la détérioration cognitive. Par ailleurs, les parents qui ont plus d'enfants peuvent être plus stressés, avoir moins de temps pour se détendre et s'investir dans des activités de loisirs stimulantes sur le plan cognitif.

D’un autre côté, le fait d'avoir des enfants réduit le risque d'isolement social chez les personnes âgées, qui est un facteur de risque clé de troubles cognitifs et de démence, et augmente souvent le niveau d'interaction et de soutien social, qui peut protéger contre le déclin cognitif à un âge avancé.

Les auteurs soulignent qu’il est difficile de déterminer lequel de ces mécanismes est prédominant.  Ils mentionnent également que l’impact d’une famille nombreuse pourrait être différent d’un pays à l’autre en fonction du contexte institutionnel et culturel.

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