Inégalités et cancer du sein : une étude belge apporte un nouvel éclairage

Pour cette étude, trois bases de données nationales ont été croisées : le Registre du Cancer (BCR), l’Agence Intermutualiste (IMA) et la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale (BCSS). Ce croisement inédit a permis d’analyser le parcours médical, les coûts des soins, la situation socio-économique et le statut de survie de toutes les femmes belges diagnostiquées d’un cancer du sein invasif en 2010, avec une approche individuelle plutôt que statistique globale.

Les résultats confirment l’influence déterminante de plusieurs facteurs. L’âge au diagnostic joue un rôle majeur : plus celui-ci est élevé, plus il est difficile de retrouver une espérance de vie comparable à celle des femmes du même âge sans cancer. Le type de traitement est également crucial : les patientes ayant bénéficié du « gold standard » - chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie combinées - présentaient les meilleures chances de survie à long terme. Enfin, les conditions socio-économiques pèsent fortement : les femmes bénéficiant d’une intervention majorée, indicateur de vulnérabilité financière, avaient des perspectives de survie réduites.