À l’occasion de la Journée mondiale contre la méningite (5 octobre), l’Académie belge de Pédiatrie (BAoP) tire la sonnette d’alarme : les infections à pneumocoque et à méningocoque, bien que rares, entraînent encore des séquelles lourdes ou des décès chez les nourrissons et jeunes enfants. En 2023, la Belgique a recensé plus de 100 cas confirmés et plusieurs décès ; en 2024, 77 cas ont été enregistrés, principalement liés aux sérogroupes B, W et Y.
Le problème ne réside pas seulement dans la recrudescence des cas, mais aussi dans les inégalités d’accès à la vaccination. Si le vaccin contre les sérogroupes A, C, W et Y est gratuit à 15 mois, le vaccin contre le méningocoque B – responsable d’une grande partie des cas graves – reste à charge des familles, soit 524 € supplémentaires pour protéger un nourrisson. Résultat : une couverture inégalement répartie, deux fois plus faible dans les communes défavorisées.
« Chaque cas est un cas de trop », rappellent les parents d’Arthur, un enfant emporté par une méningite à 9 mois, qui ont créé l’ASBL ARTHUR forever pour sensibiliser et soutenir les familles touchées.
La BAoP appelle la Belgique à s’aligner sur la stratégie mondiale de l’OMS Defeating meningitis by 2030, qui vise à réduire au maximum décès et séquelles. Cela passe par un accès élargi et équitable à la vaccination, une surveillance épidémiologique renforcée et une meilleure sensibilisation du public aux signes précoces de la maladie.
L’équipe de rédaction Tempo Today