Le statut socio-économique, un facteur modifiable de la santé cérébrale ?

En analysant les données génétiques de près d’un million de personnes âgées de 30 ans et plus, les chercheurs ont mis en évidence une forte corrélation entre plusieurs indicateurs sociaux (revenus, profession, niveau d’éducation, précarité) et certaines caractéristiques cérébrales associées au vieillissement cognitif.

L’étude a identifié plus de 550 régions du génome humain liées au statut socio-économique, qui partageraient un signal génétique commun. Ce facteur a ensuite été associé à une accumulation plus importante de lésions de la substance blanche cérébrale, un marqueur de déclin cognitif et de risque accru de démence. Une analyse d’imagerie cérébrale auprès de 40.000 participants a confirmé que les individus ayant un statut socio-économique plus élevé présentaient significativement moins de ces anomalies.

Les auteurs soulignent toutefois que ce lien n’est que partiellement d’origine génétique : les variations génétiques ne comptent que pour 9 % des différences de statut socio-économique. Ce dernier reste donc un facteur environnemental potentiellement modifiable, et sa prise en compte pourrait contribuer à mieux comprendre les inégalités de santé cérébrale liées au vieillissement.