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Après la Covid-19 du pangolin et la Variole du singe, doit-on se préparer à la rougeole du lapin, à la Peste du boa ou à la Coqueluche de l’autruche ? Pourquoi soudainement certains virus, déjà connus, mais jusqu’à présent exclusivement cantonnés au monde animal se propagent-ils aujourd’hui à la race humaine?
Les experts s'inquiètent de la propagation inhabituelle de la maladie au-delà de l'Afrique, où elle circule habituellement. Depuis fin mai, Selon l’OMS, le nombre de cas de Variole du singe dans le monde a dépassé les 200, atteignant 21 pays, avec 4 cas en Belgique, 7 en France, 71 au Royaume-Uni, 9 aux États-Unis… des chiffres qui continuent d'augmenter quotidiennement. La Belgique est le premier pays à introduire une quarantaine obligatoire de 21 jours pour les patients atteints de monkeypox.(1)
Il ne faut pas confondre ces nouvelles transmissions virales avec les principales zoonoses déjà répertoriées, qui sont des maladies virales, bactériennes ou parasitaires se transmettant des animaux vertébrés à l’homme et inversement. Parmi elles, citons la campylobactériose (dans les élevages de poulets), la listériose (chez les ruminants : bovins, ovins, caprins), la salmonellose non typhique (parmi les animaux domestiques : chiens, chats, petits rongeurs, volatiles), l’échinococcose alvéolaire (chez les carnivores, comme le renard) et la yersiniose entérique (chez les porcs et sangliers).(2)
Alors pourquoi certains virus jusqu’à présent cantonnés au règne animal ont-ils aujourd’hui tendance à se propager à la race humaine ? Certains éléments pourraient partiellement l’expliquer, comme la promiscuité toujours plus grande entre les animaux et les hommes, que ce soit avec la faune sauvage - dont l’espace vital se rétrécit chaque jour - ou avec nos animaux domestiques, sur nos marchés et dans nos élevages. Une autre piste pourrait être la facilité et la rapidité avec laquelle nous nous déplaçons d’un continent à l’autre qui accélère la propagation de certains virus dans des régions du monde où ils étaient absents.
C'est la première fois que des chaînes de transmission sont signalées en Europe sans lien épidémiologique connu avec l'Afrique occidentale ou centrale.(3)
Plus étonnant encore, une fois transmise à l’homme par l’animal, ces viroses poursuivent leur propagation interhumaine de façon épidémique, voire pandémique… Entrerions-nous dans une nouvelle ère où hommes et bêtes, dans une cohabitation sans cesse plus étriquée, deviendraient-ils sensibles aux mêmes germes pathogènes ? Notre bonne vieille terre serait-elle devenue trop petite pour accueillir tous les êtres vivants qui la peuplent ?
Excellent week-end à tous
Dr Patrick De Moor
Médecin Généraliste
Directeur médical Vivactis Group
Références :
(1) https://www.ecdc.europa.eu/en/news-events/epidemiological-update-monkeypox-multi-country-outbreak
(2) https://agriculture.gouv.fr/mots-cles/zoonose
(3)https://francais.medscape.com/voirarticle/3608593?src=WNL_mdplsfeat_220530_mscpedit_fr&uac=416038DV&impID=4287703&faf=1
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L'homme n'est rien d'autre qu'une"bête" qui se croit dotée d'intelligence. Vu que la planète arrive à saturation de l'espèce humaine, rien d'étonnant que les agents pathogènes sautent les barrières interespèces.