L’édito de notre Dir Med : « Enceinte, non-vaccinée… Le mauvais choix ! »

Je voudrais aujourd’hui attirer l’attention sur les jeunes femmes qui n’osent pas se faire vacciner sous prétexte qu’elles sont ou souhaitent tomber enceinte. Elles font le mauvais choix ! Leur réticence, bien compréhensible, provient entre autre du fait qu’on parle beaucoup d’aménorrhée et de dysménorrhée dans les suites de la vaccination anti-Covid et que le bruit court (fake news!) que cela pourrait engendrer des troubles de la fertilité.

Les dysménorrhées et autres troubles menstruelles sont effectivement, tout comme la fièvre, un effet indésirable possible à tout vaccin. C’est un signe d’activation de notre système immunitaire qui peut générer une certaine réaction inflammatoire, y compris au niveau de l’utérus : « De même que la fièvre ne rend pas les gens définitivement hyperthermiques après un vaccin, les irrégularités menstruelles ne les rendent pas stériles ». Ces perturbations s’avèrent donc temporaires et sans danger^(1-2).

Beaucoup plus dramatique en revanche, sont les bébés morts in utéro chez des mères non-vaccinées ayant contracté le Covid durant leur grossesse. Le placenta humain est en effet une cible du virus SARS-CoV-2 qui engendrerait de multiples micro thrombus placentaires provoquant une anoxie fœtale aiguë.

Le Covid placentaire se déclare quelques jours après les premiers symptômes de l’infection chez la mère. Il impose une grande vigilance, car il est observé chez des femmes dont les symptômes sont légers. les patientes ont consulté après avoir observé une baisse de l’activité du fœtus, mais malheureusement trop tard. Aucune d’entre elles n’était vaccinée. Certains bébés en ont réchappé, mais avec des lésions cérébrales multiples et sévères⁽³⁾

Il est important de rappeler que les femmes enceintes ont un risque augmenté de 70% d’être infectées par le SARS-CoV-2 par rapport à la population générale du même âge. « Si elles sont infectées, le risque d’évolution sévère, c’est-à-dire d’être admises aux soins intensifs, est de l’ordre de 5 à 10% ». Le risque d’accouchement prématuré lui augmente de 2 à 3 fois. On sait également que le risque de mort du fœtus (mort in utero) augmente lui aussi de 2 à 3 fois lorsque la femme enceinte est infectée. Les femmes enceintes et leurs fœtus sont donc à considérer comme particulièrement vulnérables au SARS-CoV-2^(4-5)

Insistons donc auprès de nos patientes enceintes ou désireuses d’avoir un enfant sur l’importance de se faire vacciner pour protéger leur futur bébé. En effet, l’ARN messager ne passe pas chez le fœtus, alors que les anticorps développés par la mère passent la barrière placentaire et vont donc le protéger.^(4-5)

Je trouve personnellement très regrettable que ce genre d’informations cruciales ne soient pas plus souvent et mieux communiquées dans nos médias.

Excellent week-end à tous

Dr. Patrick De Moor

Médecin Généraliste

Directeur Médical

Vivio-Vivactis Group