La quotidienne d’actualité médicale et santé pour les médecins et pharmaciens belges.
Dès ce lundi 23 mai, on nous annonce un assouplissement des mesures sanitaires en vigueur: le port du masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun, comme il ne l’est déjà plus partout ailleurs… SAUF dans les hôpitaux, chez les médecins et dans les pharmacies ! Le personnel médical serait-il à ce point pestiféré ? Par contre, il ne l’est plus pour les autres prestataires de soins : dentistes, kinés, ostéos, psychologues…(1) Absurde n’est-il pas ?
Là, il faut qu’on m’explique car, une fois de plus, j’ai bien du mal à comprendre l’implacable logique suivie par nos experts et nos gouvernants ? Le virus aurait-il récemment décidé de se cantonner exclusivement au milieu médical ?
Le port du masque est destiné à se protéger soi- même et à protéger les autres, surtout dans des endroits de grande promiscuité où le risque de transmission virale par voie aérienne est forcément augmenté.
Dans nos hôpitaux, les tests PCR avant toute hospitalisation ne sont plus obligatoires, que ce soit en médecine interne ou en chirurgie… N’aurait-il pas été préférable de sécuriser les lieux par un test systématique réalisé pour tout patient hospitalisé et par ailleurs leur permettre d’ôter le masque s’ils sont négatifs ?
Le bon sens n’inciterait-il pas simplement à l’utilisation du masque par toute personne symptomatique, non vaccinée, à risque de comorbidités majoré ou immunodéprimée, que ce soit dans un lieu public, au bureau, à la pharmacie ou chez son médecin ?
Alors pourquoi stigmatise-t-on à ce point le milieu médical comme ultime source de contamination? Parce que c’est là que l’on retrouve le plus de personnes malades regroupées ? Quelle ineptie… il y a certainement plus d’individus contaminés en libre circulation dans nos villes que dans nos hôpitaux et dans nos cabinets médicaux, où forcément ils seront plus vite repérés et diagnostiqués.
Y a-t-il plus de risque à discuter avec son médecin derrière un bureau qu’à dîner au restaurant autour d’une table ou aller voir son kiné ou son psy ; à circuler dans un hôpital qu’à emprunter les transports en commun surbondés aux heures de pointe ou à sortir en boite de nuit ; à attendre son tour dans une officine plutôt que dans tout autre magasin ? Non, évidemment !
Et pour finir, cerise sur le gâteau, qu’en est-il des maisons de repos? Masque ou pas masque? De quel côté de cette nouvelle frontière épidémique vont-elles se retrouver? Je vous laisse apprécier la décision mûrement concertée de nos têtes pensantes: « En maison de repos, les masques ne seront plus obligatoires mais vivement conseillés »(1) Une vraie histoire belge…
Bon week-end à tous
Dr Patrick De Moor
Médecin généraliste
Directeur Médical
Vivactis Group
(1) Communication de la Conférence Interministérielle Santé publique du 19.05.2022
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L’édito de notre Dir Med : « Une ineptie de plus… " Je partage à 100 % votre avis.
La semaine passée, je me suis fait agresser par un quidam parce que je portais un masque et des gants , pour faire mes courses dans un magasin. Je ne suis pas près d'arrêter de me protéger et de protéger les autres le temps nécessaire . Jusqu'à ce jour , je n'ai pas encore pu découvrir la durée de ce temps nécessaire, Concernant les rappels de vaccination contre la Covid, je ferai ceux-ci le temps nécessaire . Dr VCBy
cher confrère
je ne comprends pas votre raisonnement.
il faut penser aussi à nous protéger.
si vous saviez le nombre de patients qui voulaient venir en consultation en croyant avoir un simple rhume tout en étant triplement vacciné
et donc bien immunisé .heureusement j'ai exigé un test antigénique et surprise beaucoup de positif.
même sur rendez-vous ils peuvent côtoyer d'autres patients à risque.
donc chez moi le masque les désinfectants et le plexiglas sont toujours présents.
Je ne pense pas que cet éditorial tienne des propos judicieux.
Il me paraît évident qu'il y a plus de risques de croiser une personne contaminée dans un milieu médical qu'ailleurs... quelle que soit la pathologie d'ailleurs !
Mais surtout, on y rencontre plus de personnes fragilisées qu'il faut protéger à tout prix.
Ces mesures ne me paraissent donc absolument pas absurdes...
En recherche de logique ?
Pourrait-on imaginer que les malades soient plus fréquents dans les hôpitaux, les pharmaciens et les médecins ?
Non, vraiment ?
Maintenant, de là à en faire une vérité épidémiologique concernant la contamination avec le covid, c'est autre chose, mais comme une logique .. c'est du domaine du possible, en effet !
Désolé.