Qu’évoque dans notre esprit le mot « vacances » ? Pour la plupart d’entre nous, il est synonyme de bouffée d’oxygène, de liberté, de voyages, de rencontres, de déconnection et de ressourcement. Mais pour certains, c’est très différent : le voyage, la promiscuité, la foule, le bruit, la chaleur, le budget, la perturbation de leurs habitudes de vie… génèrent un stress supplémentaire dont ils se passeraient bien… Le paradis ou l’enfer, c’est selon !
L’étymologie du mot « vacances » provient du latin « vacare » : être vide, oisif, inoccupé, avoir du temps. Ce mot, qui n’étonne plus personne aujourd’hui, n’est pourtant apparu officiellement que vers 1928.1
La notion de « vacances » avait, antérieurement, une connotation très différente dans le monde agricole et dans celui de la bourgeoisie ou l’aristocratie. Chez les uns, elles correspondaient à la période des moissons où les écoles et les universités fermaient, pour permettre à tous d'aller travailler dans les champs. Chez les autres, c’était la période où les classes privilégiées quittaient leur demeure principale pour se rendre à la campagne, à la mer ou à la montagne dans leur résidence secondaire, afin de profiter de la nature et des bienfaits du climat sur la santé.
Ce n’est qu’en 1936, année de légitimation des congés payés pour tous, que le « vacancier » à grande échelle fait son apparition – et il prend toute son ampleur aux lendemains de la seconde Guerre Mondiale.1
Pourquoi les vacances nous semblent-elles toujours trop courtes ? La première semaine : on déstresse, la seconde : on switche en mode détente, et la 3ème : on est fin prêt pour en profiter pleinement… Seulement voilà, la plupart d’entre nous ne prenons que deux semaines, d’où cette frustration et ce goût de « trop peu » qui nous anime à la fin des vacances… Déjà !
Dans « vacare » il y a la notion de « vide ». Se vider l’esprit, se déconnecter… Peu importe le moyen choisi : le sport, l’immersion dans la nature, la lecture, la découverte d’autres contrées ou ne rien faire du tout… l’important est de pouvoir se ressourcer en parvenant à « lâcher prise ».
Quel que soit votre choix, qui peut-être est de rester peinard chez vous, profitez-en pleinement et, surtout, cassez le rythme de votre train-train quotidien… Excellente fuite enchantée à tous !
Dr. Patrick De Moor
Médecin généraliste
Directeur Médical
Vivactis Group
Références :
* Cette jolie appellation n’est pas la mienne, mais celle d’un cruciverbiste anonyme.
(1) https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/07/08/37002-20180708ARTFIG00005-d-o-viennent-les-vacances.ph