L’impact du timing de la psychothérapie après un AVC

L’étude s’appuie sur les données du registre national anglais MODIFY, intégrant plus de deux millions de patients ayant participé à un programme de psychothérapie entre 2012 et 2019. Parmi eux, 7.597 avaient reçu un diagnostic d’AVC. Après appariement des données, 6.895 patients ayant subi un AVC ont été comparés à un groupe témoin sans antécédent vasculaire.

Les résultats montrent que débuter la thérapie entre 12 et 23 mois après un AVC réduit de 20 % les chances de récupération des symptômes, comparé à un démarrage dans les six premiers mois. Les scores post-thérapeutiques sont également plus favorables en cas de traitement précoce : 8,7 versus 9,6 pour la dépression (PHQ-9), et 7,8 versus 8,1 pour l’anxiété (GAD-7). Bien que les deux groupes aient montré une amélioration, celle-ci était plus marquée chez les patients traités tôt.

Par ailleurs, les survivants d’AVC étaient en moyenne plus âgés (57,8 ans contre 40,3 ans), plus souvent des hommes, et déclaraient plus fréquemment la dépression comme principale plainte (37,7 % contre 28,8 %). Si leur probabilité d’amélioration était équivalente à celle des patients sans AVC, ils présentaient néanmoins un risque accru de non-récupération et de détérioration de leur état émotionnel.

Ces résultats soulignent l’urgence d’un repérage systématique des troubles de l’humeur post-AVC et l’importance d’une orientation rapide vers des soins psychologiques adaptés. Commencer tôt pourrait bien faire toute la différence.