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Une nouvelle étude, présentée à l’ACC, portant sur 31 245 patients déjà traités par statines révèle que l'inflammation pourrait être un facteur prédictif plus puissant du risque d'événements cardiovasculaires futurs, tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, que le LDL-C.
Selon le Dr Paul Ridker, auteur de l’étude, les traitements qui réduisent de manière agressive l'inflammation vasculaire doivent être incorporés dans la pratique quotidienne afin de maximiser les résultats des patients. « Ces nouvelles données devraient constituer un signal d'alarme (…). Pratiquement tous les patients présentant de l’athérosclérose ou un risque d’athérosclérose sont traités de manière appropriée par un traitement agressif à base de statines. Pourtant, dans notre étude portant sur des patients prenant déjà des statines, la hsCRP - une mesure du risque inflammatoire résiduel - était un déterminant plus puissant d'une future crise cardiaque ou d'un décès cardiovasculaire que le LDL-C - une mesure du risque de cholestérol résiduel ».
Une fois qu'un patient est sous traitement par statines, les cardiologues décrivent généralement deux états : le risque cholestérol résiduel, qui peut être réduit par un traitement hypolipidémiant supplémentaire, et le risque inflammatoire résiduel, qui peut être réduit par certains médicaments ayant un impact sur l'inflammation vasculaire. Ridker et ses collègues ont examiné les données de trois essais cliniques récemment menés (PROMINENT, REDUCE-IT et STRENGTH) sur des patients souffrant d’athérosclérose (ou à risque élevé) afin de comprendre l'importance du risque inflammatoire résiduel par rapport au risque de cholestérol résiduel chez les patients sous statines.
Tous les patients recevaient des soins agressifs conformes aux lignes directrices, y compris des statines, généralement à des doses élevées. Mais les taux d'événements CV dans les trois essais avoisinaient les 10 % à cinq ans. Dans les trois essais, les taux sanguins de hs-CRP ont été associés de manière significative aux événements CV indésirables majeurs (MACE), à la mortalité CV et à la mortalité toutes causes confondues.
De plus, les chercheurs rapportent que la hs-CRP était un prédicteur plus puissant du risque CV futur que le LDL-C. « Il ne fait aucun doute qu'il est préférable d'abaisser le taux de cholestérol LDL et que nous devons réduire le cholestérol de manière agressive chaque fois que c'est possible. Mais si les cardiologues veulent éliminer les maladies cardiovasculaires, il est clair qu'ils doivent également cibler l'inflammation ».
Plusieurs essais cliniques ont montré que l'inhibition de l'inflammation réduisait le risque CV, mais l'adoption d'une thérapie anti-inflammatoire dans la pratique quotidienne reste limitée. Le Dr Ridker souligne l'importance d'évaluer les avantages potentiels des agents anti-inflammatoires, en plus du traitement par statines et des modifications du mode de vie, pour réduire le risque CV.
« Au-delà des statines et des agents anti-inflammatoires, les médecins ne doivent pas perdre de vue le régime alimentaire, l'exercice physique et le sevrage tabagique, qui réduisent tous l'inflammation vasculaire et sauvent des vies », a déclaré le Dr Ridker.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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L'agent anti-inflammatoire étudié est la colchicine dont les effets secondaires ne sont pas négligeables avec une marge étroite
entre la dose thérapeutique et toxique. A suivre.