Les maladies cardiovasculaires (MCV) demeurent la première cause de mortalité et de handicap dans le monde, selon les nouvelles estimations du Global Burden of Disease 2023, publiées dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).
En 2023, 19,2 millions de décès et 437 millions d’années de vie perdues ou vécues avec incapacité (DALYs) étaient attribuables aux MCV, soit une augmentation de 40 % depuis 1990. Le nombre de personnes vivant avec une maladie cardiovasculaire a doublé en trois décennies, passant de 311 à 626 millions. Les principales causes restent la cardiopathie ischémique, l’accident vasculaire cérébral et l’hypertension artérielle.
Près de 80 % du fardeau cardiovasculaire mondial découle de facteurs de risque modifiables : hypertension artérielle, alimentation déséquilibrée, cholestérol LDL élevé et pollution atmosphérique en tête. À ces risques traditionnels s’ajoutent désormais la prise de poids, la sédentarité et l’hyperglycémie à jeun, en forte progression depuis 1990. À l’inverse, le recul du tabagisme a contribué à atténuer une partie de l’augmentation globale.
Les chercheurs montrent que le vieillissement et la croissance démographique sont les deux principaux moteurs de la hausse du fardeau cardiovasculaire, ajoutant à eux seuls plus de 260 millions de DALYs depuis 1990. Les pays à faible ou moyen revenu supportent la charge la plus lourde, avec des taux standardisés de MCV nettement supérieurs à ceux des pays à haut indice socio-démographique.
Les auteurs appellent à renforcer les politiques publiques de prévention, de dépistage et de prise en charge des facteurs de risque métaboliques, afin d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies : réduire d’un tiers la mortalité prématurée liée aux maladies non transmissibles d’ici 2030.
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L’équipe de rédaction Tempo Today