Médecin généraliste ou urgences le week-end ?

Le doctorant Stefan Morreel (UAntwerpen) a cherché à savoir si un système de triage avec une infirmière peut contribuer à orienter vers un généraliste les personnes dont le besoin de soins est moins urgent ou moins risqué.

En cas de maladie en dehors des heures de bureau, les patients peuvent soit s'adresser aux soins de première ligne, comme un médecin généraliste, soit au service d'urgence d'un hôpital. Le fait que proportionnellement trop de personnes arrivent aux urgences pour des problèmes moins graves est un problème connu. Cela allonge les délais d'attente pour ceux qui ont des plaintes urgentes.

Stefan Morreel, médecin généraliste et doctorant à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université d'Anvers, s'est demandé s'il était possible de mettre en place un nouveau système dans lequel une infirmière des urgences examine brièvement le patient et l'oriente finalement vers le généraliste. Le projet a été jugé positivement : les personnes peuvent en effet être orientées vers le médecin généraliste, bien qu'il existe divers obstacles.

Dans le cadre du triage, une infirmière des urgences examine le patient très rapidement, afin de l'orienter vers un médecin généraliste si nécessaire.

"Nous avons constaté qu'avec un outil simple et applicable, où les risques sont très limités, nous pouvions conseiller à 13 % des patients des urgences de consulter un généraliste", explique M. Morreel. Les trois quarts des patients conseillés ont également accepté la suggestion, ce qui, selon les réponses nuancées de Morreel, est encore bien moins que le potentiel. En outre, il existe également une différence dans le prix de revient. De plus, les infirmières interrogées étaient généralement enthousiastes à l'égard de cette nouvelle approche ; pour elles, il s'agissait d'une valorisation de leur expertise.

"Les coûts totaux augmentent légèrement avec le système de triage que nous avons étudié", dit-il. La différence se situe principalement au niveau des coûts pour le gouvernement. "Ils ont augmenté, mais le patient est légèrement moins cher.

Enfin, il mentionne également la pénurie de médecins généralistes comme un obstacle important. "La pénurie de médecins généralistes est également un problème dans notre système de santé, de sorte qu'ils ne sont pas toujours enthousiastes à l'idée de recevoir des patients supplémentaires. Surtout la nuit, cela pose parfois des problèmes."

Dans l'ensemble, l'intervention de l'étude TRIAGE a été évaluée positivement, car elle aide les patients à choisir le prestataire de soins le plus approprié, même si les limites méthodologiques et la faible efficacité ne peuvent être ignorées. Pour une mise en œuvre plus poussée, M. Morreel affirme qu'une approche intégrée est nécessaire, qui comprend l'autotriage et le triage téléphonique.

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