Obésité : un accélérateur silencieux de la maladie d’Alzheimer ?

Chez plus de 400 participants suivis pendant cinq ans, les personnes vivant avec une obésité présentaient une augmentation nettement plus rapide de plusieurs biomarqueurs sanguins associés à la neurodégénérescence : les taux de protéines tau grimpaient jusqu’à 95 % plus vite, et ceux de la neurofilament light chain (NfL), marqueur de lésions neuronales, augmentaient de 24 % plus rapidement que chez les patients atteints d’Alzheimer sans obésité. Les niveaux de protéine gliale fibrillaire acide (GFAP), produite par les cellules de soutien du système nerveux, évoluaient également plus défavorablement.

Fait marquant, ces biomarqueurs sanguins se sont révélés plus sensibles que l’imagerie PET pour capter l’impact de l’obésité sur l’évolution de la maladie.

Pour les chercheurs, ces résultats renforcent l’idée que l’obésité constitue un facteur de risque potentiellement modifiable d’Alzheimer, parmi d’autres déterminants liés au mode de vie.