Polymédication chez le senior : le cap des huit médicaments comme signal d’alerte

Les chercheurs ont comparé plusieurs indicateurs liés à la médication et constaté que le nombre total de médicaments prédit mieux ces événements que des outils plus complexes basés sur la « prescription potentiellement inappropriée ». Ce seuil de huit ne signifie pas qu’en dessous tout est sans risque, ni qu’au-dessus la prescription est forcément inadéquate, mais il constitue un repère simple et opérationnel pour attirer l’attention des soignants.

Au-delà de ce cap, plusieurs dangers se cumulent : traitements devenus inadaptés avec l’évolution de l’état du patient, interactions médicamenteuses plus nombreuses, et surcharge anticholinergique liée à certains médicaments pouvant altérer cognition, équilibre ou état général.

Les auteurs recommandent donc qu’à partir de huit médicaments, une révision systématique et régulière de la prescription soit réalisée afin de vérifier que chaque molécule est toujours justifiée, utile et bien tolérée.