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Comment gérer l’anesthésie et la douleur après une opération chez un patient qui ne ressent pas la douleur ? C’est la question complexe à laquelle une équipe britannique a été confrontée en prenant en charge un homme atteint d’insensibilité congénitale à la douleur. Ce trouble neurologique extrêmement rare empêche la perception des stimuli douloureux depuis la naissance. Il est lié à une anomalie génétique affectant les fibres nerveuses responsables de la transmission de la douleur et peut aussi altérer le fonctionnement du système nerveux autonome, chargé de réguler la fréquence cardiaque, la tension artérielle ou la température corporelle.
Le patient devait subir une intervention chirurgicale mini-invasive au niveau du poumon, afin de retirer des nodules suspects. Bien qu’il ne ressente aucune douleur, ses précédentes hospitalisations avaient révélé des réactions physiologiques marquées au stress opératoire : fièvre, accélération du rythme cardiaque, élévation de la tension artérielle. L’équipe médicale a donc appliqué un protocole analgésique standard après l’opération, incluant des opioïdes par voie intraveineuse puis des antalgiques oraux. Ces traitements ont permis de stabiliser ses constantes, malgré quelques effets secondaires.
Ce cas met en évidence un paradoxe : l’absence de douleur ressentie ne signifie pas que l’organisme ne réagit pas à la chirurgie. Le stress chirurgical peut activer le système nerveux autonome, même si aucune sensation douloureuse n’est perçue consciemment. L’étude du dossier médical de ce patient, associée à une revue de la littérature scientifique, montre que les réactions à la chirurgie varient considérablement d’un patient à l’autre. Certaines personnes insensibles à la douleur peuvent même ressentir des douleurs postopératoires modérées, ou manifester une hypersensibilité au toucher en cas d’anesthésie insuffisante.
Ainsi, même en l’absence de perception douloureuse, une anesthésie générale reste indispensable. Elle permet non seulement d’assurer un confort opératoire, mais aussi de prévenir les réactions involontaires du corps. Le traitement de la douleur après l’intervention doit être adapté, avec une surveillance étroite et des ajustements individualisés.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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