La radiothérapie pourrait représenter une alternative plus sûre et tout aussi efficace que les traitements invasifs pour les patients souffrant d’arythmie ventriculaire (VT) récurrente, selon une étude présentée au congrès annuel de l’American Society for Radiation Oncology (ASTRO).
Les patients atteints de VT reçoivent habituellement des antiarythmiques à fortes doses, souvent difficiles à tolérer, associés à un défibrillateur implantable délivrant des chocs électriques douloureux. Lorsque ces approches échouent, l’ablation par cathéter est proposée. Mais cette intervention invasive, qui nécessite une anesthésie et la destruction de tissus cardiaques, expose à des complications parfois graves, surtout en cas de procédures répétées.
Dans l’étude, 22 patients ont été traités par radiothérapie stéréotaxique et 21 patients par ablation répétée. Résultats :
- Aucun décès lié à la radiothérapie n’a été observé durant les trois années de suivi, contre quatre décès dans le groupe ablation dans le mois suivant l’intervention, tous liés à des effets indésirables.
- Les hospitalisations pour événements indésirables étaient de 38 % après ablation, contre seulement 9 % après radiothérapie à un an.
- L’efficacité des deux approches était comparable : le délai médian avant un nouvel épisode de VT ou un choc du défibrillateur était de 8,2 mois après radiothérapie et 9,7 mois après ablation.
- Les complications apparaissaient beaucoup plus tôt après ablation (6 jours en médiane) qu’après radiothérapie (10 mois).
- La survie à un an atteignait 73 % avec la radiothérapie contre 58 % avec l’ablation ; à trois ans, les taux étaient équivalents (45 %).
Selon les chercheurs, la meilleure survie observée avec la radiothérapie s’explique par l’absence d’anesthésie et de complications précoces, fréquentes après ablation. Néanmoins, ils insistent sur la nécessité de confirmer ces résultats dans le cadre d’essais cliniques de plus grande ampleur actuellement en cours.
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L’équipe de rédaction Tempo Today