Réduire les traitements antihypertenseurs n’apporte aucun bénéfice chez les patients très âgés et fragiles

Menée sur plus de 1.000 résidents (âge moyen : 90 ans, 80 % de femmes) répartis dans 108 établissements, l’étude a comparé une stratégie de step-down - consistant à interrompre graduellement un seul médicament antihypertenseur à la fois selon un algorithme prédéfini - à la prise en charge habituelle décidée par le médecin traitant.

Après un suivi de 4 ans, la stratégie de réduction n’a montré aucun bénéfice sur la mortalité toutes causes confondues, objectif principal de l’étude (61,7 % versus 60,2 % dans le groupe témoin). Elle s’est accompagnée d’une légère hausse de la pression artérielle systolique (+4 mmHg en moyenne) sans différence significative sur les événements cardiovasculaires majeurs, la fonction physique ou les effets indésirables graves.

Ces résultats suggèrent que la dé-prescription antihypertensive ne modifie pas le pronostic vital chez les sujets très âgés et fragiles, mais pourrait néanmoins être envisagée au cas par cas pour limiter la polymédication lorsque la pression artérielle est déjà basse.