L’insomnie est particulièrement fréquente chez les personnes souffrant de maladies chroniques telles que la douleur persistante, les maladies cardiovasculaires ou le cancer, et contribue à une dégradation de la qualité de vie ainsi qu’à un aggravement des issues cliniques.
La thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie (CBT-I) est recommandée comme traitement de première ligne, mais des incertitudes subsistaient quant à son efficacité et son applicabilité dans ces populations spécifiques.
Une revue systématique et une méta-analyse regroupant 67 essais cliniques randomisés, impliquant 5.232 participants atteints de diverses maladies chroniques (cancer, douleur chronique, syndrome de l’intestin irritable, accident vasculaire cérébral), a montré que la CBT-I était significativement associée à une amélioration de la sévérité de l’insomnie, de l’efficacité du sommeil et de la latence d’endormissement.
Des analyses de sous-groupes ont montré que certains facteurs liés aux caractéristiques des patients, aux modalités de traitement ou à la méthodologie pouvaient modérer les résultats, par exemple une durée de traitement plus longue, qui était associée à de meilleurs résultats pour l’efficacité du sommeil et la latence d’endormissement. Le taux moyen d’abandon était de 13,3 %, témoignant d’une bonne acceptabilité, et les effets indésirables liés au traitement étaient rares.
Ces résultats suggèrent que la CBT-I constitue une intervention efficace et bien tolérée dans les populations atteintes de maladies chroniques, avec des bénéfices comparables à ceux observés chez les patients sans comorbidité chronique.
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L’équipe de rédaction Tempo Today