Troubles thyroïdiens maternels persistants : facteur de risque d’autisme chez l’enfant ?

Au total, 8,6 % des femmes ont présenté un trouble thyroïdien (hypo- ou hyperthyroïdie chronique ou gestationnelle, ou les deux). Les enfants ont été suivis pour un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA), posé à un âge médian de 4,6 ans.

Globalement, la présence de « n’importe quel » trouble thyroïdien n’était pas associée à une augmentation de l’incidence des TSA par rapport aux femmes ayant une fonction thyroïdienne normale. En revanche, les femmes présentant à la fois une dysfonction thyroïdienne chronique et gestationnelle avaient un risque nettement accru d’avoir un enfant avec TSA, un résultat similaire étant observé pour la combinaison hypothyroïdie chronique + hypothyroïdie gestationnelle. Chez les femmes avec hypothyroïdie gestationnelle seule, chaque trimestre supplémentaire de dysfonction pendant la grossesse augmentait le risque de TSA chez l’enfant, et de même chez celles cumulant hypothyroïdie chronique et gestationnelle, avec un risque maximal lorsque l’hypothyroïdie gestationnelle persistait durant les trois trimestres.

Les auteurs soulignent que la dysfonction thyroïdienne chronique adéquatement traitée n’était pas associée à un excès de risque, alors qu’un déséquilibre hormonal persistant au cours de la grossesse, en particulier lorsqu’il se prolonge sur plusieurs trimestres, s’accompagnait d’une hausse du risque de TSA chez la descendance.