Présentée au congrès de l’European College of Neuropsychopharmacology (ECNP) à Amsterdam, une étude de l’Université de Milan suggère qu’un régime cétogène riche en graisses et pauvre en glucides pourrait atténuer les effets durables du stress prénatal sur le développement cérébral.
Les chercheurs ont exposé des rates gestantes à un stress modéré durant la dernière semaine de grossesse. Après le sevrage, leurs petits ont été répartis en deux groupes : l’un recevant une alimentation classique, l’autre un régime cétogène. À 42 jours, la moitié des jeunes rats nourris normalement présentaient des troubles sociaux et émotionnels, contre seulement 22 % des mâles et 12 % des femelles sous régime cétogène.
Selon la chercheuse principale Alessia Marchesin, le régime aurait agi comme « un bouclier » pour le cerveau en développement, en modulant différemment les réponses selon le sexe : réduction de l’inflammation chez les mâles et renforcement des défenses antioxydantes chez les femelles. Les rats sous régime cétogène affichaient toutefois une croissance légèrement plus lente, ce qui laisse penser qu’une forme de restriction calorique pourrait contribuer à ces effets protecteurs.
Bien que ces résultats restent à confirmer chez l’humain, ils renforcent l’idée que l’alimentation précoce influence durablement la santé mentale et le développement neurologique. Comme le souligne la professeure Aniko Korosi (Université d’Amsterdam), cette recherche s’inscrit dans le champ émergent de la psychiatrie nutritionnelle, qui explore les liens entre nutrition et bien-être psychique.
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L’équipe de rédaction Tempo Today