Une équipe de chercheurs a identifié un ensemble de protéines dans le sang capables de signaler l’apparition future de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), jusqu’à une décennie avant les premiers signes cliniques. Publiés dans Nature Medicine, ces résultats ouvrent la voie à un test de dépistage précoce, potentiellement révolutionnaire pour cette maladie neurodégénérative encore incurable.
En analysant les échantillons sanguins de plus de 23 000 volontaires, dont 110 ont développé une SLA au cours du suivi, les scientifiques ont découvert un profil caractéristique impliquant 33 protéines. Ce signal était présent 10 à 15 ans avant le diagnostic, révélant une atteinte musculaire et nerveuse silencieuse. Le test a montré une précision de 98 % pour distinguer les futurs patients de sujets sains ou atteints d’autres troubles neurologiques.
La SLA, aussi connue sous le nom de maladie de Charcot ou maladie de Lou Gehrig, entraîne une paralysie progressive, une insuffisance respiratoire et le décès en deux à quatre ans en moyenne après le diagnostic. Or, celui-ci est souvent retardé de plusieurs mois.
Pour le Dr Alexander Pantelyat (Johns Hopkins University), auteur principal de l’étude, « nous pensions que la SLA débutait un an ou un an et demi avant l’apparition des symptômes. En réalité, le processus pathologique s’étend sur une dizaine d’années ».
S’il n’existe toujours aucun traitement curatif, la possibilité de détecter la maladie très en amont offrirait un atout majeur : inclure les patients dans des essais cliniques précoces et tester des thérapies innovantes avant que les lésions neuronales ne deviennent irréversibles.
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L’équipe de rédaction Tempo Today