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Nausées persistantes, vomissements répétés et douleurs abdominales sévères : des symptômes qu’on associe difficilement à l’usage régulier de cannabis, une substance souvent perçue comme un remède contre ces mêmes maux, en particulier chez les patients sous chimiothérapie. Pourtant, ces manifestations sont caractéristiques du syndrome d'hyperémèse cannabinoïde (CHS), un trouble gastro-intestinal encore peu connu mais de plus en plus fréquent.
Identifié pour la première fois en 2004 par des médecins australiens, le CHS toucherait chaque année près de 2,75 millions de personnes aux États-Unis. Le phénomène gagne en visibilité avec une hausse des cas d’urgences documentée entre 2017 et 2021, doublant sur cette période. Cette recrudescence coïncide avec la légalisation de l’usage récréatif du cannabis et l’augmentation de sa consommation.
Selon Deepak Cyril D’Souza, professeur de psychiatrie à la Yale University School of Medicine, le cannabis d’aujourd’hui est beaucoup plus puissant qu’il y a quelques décennies. La concentration de THC, le composé psychotrope du cannabis, est passée de 2 à 4 % dans les années 1960 à 18 à 35 % ou plus actuellement, augmentant potentiellement le risque de développer des effets indésirables comme le CHS.
Pourtant, la question reste posée : Pourquoi certaines personnes développent-elles ce syndrome et d’autres non ? Les experts soulignent que la majorité des consommateurs quotidiens ne souffrent pas de ce trouble. Il semble lié à une consommation intense et prolongée, mais son apparition est imprévisible et sporadique.
Les personnes à risque ? Principalement les consommateurs quotidiens ou ceux fumant plusieurs fois par jour pendant plusieurs années. Une étude de 2019 a montré que l’âge moyen des patients atteints était de 30 ans, et que 69 % d’entre eux étaient des hommes, avec un délai moyen de 6,6 ans d’usage avant l’apparition du CHS.
Le mystère demeure, mais la reconnaissance et la sensibilisation à ce syndrome sont essentielles pour mieux accompagner les patients et comprendre les répercussions d’une consommation prolongée de cannabis sur le système digestif.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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Bonjour,
1-Personnellement j'ai vu 2 cas avérés. Il s'agissait de consommations importantes et chroniques.
2-Nos collègues du CHU de LIÈGE= à savoir B. Cuppens, M. Gensburger, M. Tonglet, L. Marissiaux, E. Brasseur,V. d’Orio et A. Ghuysen ont publié en 2016 *) DIAGNOSTIC DE L’HYPERÉMÈSE CANNABINOÏDE: le point sur le syndrome «cannabis-douche» (présentation d’un cas typique de ce syndrome)
Bonne lecture !
*) https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/207819/1/diagnostic%20de%20l%27hyper%C3%A9m%C3%A8se.pdf