Si les bienfaits de la marche sur la santé sont bien établis, on savait peu de choses sur la façon dont les pas de la journée devaient être accumulés, en particulier chez les personnes peu actives.
Une analyse a exploité les données de la UK Biobank recueillies entre 2013 et 2015 chez 33.560 adultes réalisant au maximum 8.000 pas par jour, exempts de cancer et de maladie cardiovasculaire au départ. Les participants ont été répartis en quatre groupes selon la durée des périodes de marche au cours desquelles ils accumulaient la majorité de leurs pas quotidiens : moins de 5 minutes, de 5 à moins de 10 minutes, de 10 à moins de 15 minutes, ou 15 minutes et plus. Les principaux critères de jugement étaient la mortalité toutes causes confondues et l’incidence des événements cardiovasculaires, après un suivi moyen de 7,9 ans.
Au total, 735 décès et 3.119 événements cardiovasculaires ont été recensés. La mortalité atteignait 4,36 % chez les personnes dont les pas étaient surtout accumulés par séquences de moins de 5 minutes, contre 1,83 % pour des séquences de 5 à moins de 10 minutes, 0,84 % pour des séquences de 10 à moins de 15 minutes et 0,8 % lorsque la majorité des pas était réalisée lors de marches d’au moins 15 minutes.
L’incidence cumulative des événements cardiovasculaires suivait le même gradient (13,03 %, 11,09 %, 7,71 % et 4,39 % respectivement).
Les effets des marches plus longues étaient particulièrement marqués chez les participants sédentaires, définis par moins de 5.000 pas par jour : dans ce groupe, le fait de marcher principalement par périodes d’au moins 15 minutes était associé à un risque relatif de décès de 0,15 et à un risque relatif d’événement cardiovasculaire de 0,43, comparativement à des séquences de moins de 5 minutes.
Ces résultats suggèrent que, chez les personnes peu actives, la structure de l’activité quotidienne compte autant que la quantité totale de pas, et que le simple fait de transformer des mouvements dispersés en une marche continue d’une dizaine de minutes pourrait déjà avoir un effet significatif sur la santé cardiovasculaire et la longévité, ce qui mérite d’être testé dans de futurs essais d’intervention.
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L’équipe de rédaction Tempo Today