Une vaste étude longitudinale menée par l’Université de Caroline du Nord et Harvard révèle que les expériences religieuses ou spirituelles marquantes à l’adolescence sont associées, à l’âge adulte, à un engagement civique accru - mais aussi à une plus grande solitude et à davantage de symptômes de stress post-traumatique.
Les chercheurs de l’Université de Caroline du Nord à Charlotte, en collaboration avec le Human Flourishing Program de l’Université Harvard, ont analysé les données de plus de 10 500 participants issus de l’étude nationale américaine National Longitudinal Study of Adolescent to Adult Health. Leur objectif : comprendre comment les expériences religieuses ou spirituelles transformatrices vécues à la fin de l’adolescence influencent la santé mentale, sociale et physique à l’âge adulte.
Près de 17 % des jeunes interrogés ont rapporté avoir vécu une telle expérience. Ces adolescents présentaient plus souvent un contexte familial difficile (tensions parentales, difficultés économiques, symptômes dépressifs) mais aussi une pratique religieuse plus assidue.
À l’âge adulte, ces individus manifestaient un engagement civique plus fort, avec des taux plus élevés de bénévolat et de participation électorale. En parallèle, ils étaient également plus susceptibles de rapporter un sentiment de solitude accru et, dans certains cas, des symptômes de stress post-traumatique ou un état de santé perçu comme moindre.
Selon les auteurs, ces expériences spirituelles profondes agissent comme un phénomène à double tranchant : elles semblent à la fois catalyser la connexion sociale et la participation citoyenne, tout en laissant persister une vulnérabilité émotionnelle durable.
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L’équipe de rédaction Tempo Today