Vieillissement : nos cellules de peau révèlent des indices précoces de fragilité

L’étude s’appuie sur des échantillons prélevés auprès de 133 femmes et hommes âgés de 20 à 96 ans. Les chercheurs ont soumis les fibroblastes à différents stress (métabolique, infectieux, chimique) et ont évalué trois de leurs fonctions majeures : structurelle, immunitaire/inflammatoire et métabolique. L’objectif : identifier des marqueurs biologiques corrélés à la robustesse ou à la fragilité des donneurs.

Deux marqueurs clés sont ressortis : une faible activité mitochondriale — traduisant une moindre production d’énergie — et une baisse de sécrétion de périostine, une protéine essentielle de la matrice extracellulaire. Ces altérations étaient systématiquement observées chez les participants considérés comme fragiles ou pré-fragiles. La baisse de périostine, en particulier, était associée à une capacité intrinsèque réduite, un indicateur central de vieillissement défavorable selon l’OMS.

Ces résultats montrent que les fibroblastes conservent une « mémoire cellulaire » de l’état de santé de la personne, même après leur culture en laboratoire. En révélant précocement les signes de déclin fonctionnel, ces marqueurs pourraient ouvrir la voie à une médecine préventive plus personnalisée.