Un compagnon à quatre pattes contre l’eczéma infantile ?

Lors d’une première phase exploratoire regroupant plus de 25.000 enfants issus de 16 études européennes, les chercheurs ont identifié plusieurs interactions significatives entre des gènes et des éléments du mode de vie tels que l’allaitement, la fratrie, le tabagisme parental, ou encore la possession d’animaux. Mais c’est dans la seconde phase, avec plus de 250.000 participants, qu’un seul facteur s’est distingué de manière significative : la présence d’un chien au cours des deux premières années de vie.

Chez les enfants porteurs de l’allèle T du variant rs10214237, situé près du gène IL7R, l’absence d’un chien durant la petite enfance était associée à un risque accru de développer un eczéma atopique. Des analyses cellulaires ont ensuite permis d’identifier une modulation des réponses immunitaires chez les kératinocytes exposés à des épithéliums canins : baisse des signaux pro-inflammatoires IL-33 et TSLP, et augmentation de la signalisation IL-10, connue pour son effet apaisant sur l’inflammation cutanée.

Ces données ne permettent pas encore de formuler des recommandations cliniques, mais elles ouvrent la voie à de futures stratégies de prévention ciblée chez les nourrissons à risque.