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Il est bien établi que les altérations de la composition du microbiote intestinal peuvent perturber de nombreux aspects de la physiologie de l'hôte, y compris le métabolisme.
Au Congrès international d’addictologie en décembre passé Sophie Leclercq a présenté une étude menée par des chercheurs du Louvain Drug Research Institute de l’UCLouvain, qui montre qu’une intervention sur la composition du microbiote intestinal pourrait aider à lutter contre l’alcoolisme.
Il est bien établi que les altérations de la composition du microbiote intestinal peuvent perturber de nombreux aspects de la physiologie de l'hôte, y compris le métabolisme, l'immunité et le système nerveux central, avec des conséquences sur les fonctions cérébrales et le comportement.
Cette étude a montré chez l’animal que les altérations de la composition du microbiote intestinal des patients ayant un mésusage d’alcool semblaient associées à des scores élevés de dépression, d'anxiété et de craving (besoin d'alcool), ainsi qu'à un faible score de sociabilité, ce qui suggère l'existence d'un axe intestin-cerveau chez ces patients. En effet, la transplantation du microbiote fécal de patients alcoolodépendants chez des souris a induit un comportement de type dépressif et réduit les interactions sociales chez les souris receveuses. Ces modifications pourraient résulter d’une diminution de la production de bêta-hydroxybutyrate (BHB) par le foie. Enfin, les interventions nutritionnelles visant à moduler le microbiote intestinal des patients alcooliques ont eu un effet bénéfique sur la sociabilité des rongeurs. La raison de cette baisse de BHB ? « L’organisme surproduit l’éthanol qui inhibe la voie de synthèse du BHB. Autrement dit, certaines espèces bactériennes présentes dans le microbiote de patients alcooliques sont capables de produire elles-mêmes de l’éthanol, ce qui impacte autant leur métabolisme que leur comportement », indiquait S. Leclercq. Dans le cas de patients alcooliques, les chercheurs ont observé que les patients avec des taux bas de BHB étaient plus dépressifs, moins sociables et présentaient une appétence à l’alcool plus élevée. De quoi imaginer un nouveau type de traitement pour aider les patients souffrant d’une addiction à l’alcool.
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Leclercq S et al., WADD & Albatros congress 2021, communication orale
L’équipe de rédaction Tempo Today
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