La mauvaise gestion du covid-19 expliquée

De 2020 à aujourd'hui, le monde a connu les conséquences de la pandémie de Covid-19. La cause est évidemment un virus, mais le degré de propagation de ce virus, ainsi que le nombre d'infections et de décès qui en découlent, dépendent largement de facteurs socio-économiques. L'évolution de la pandémie varie donc fortement d'un pays à l'autre. La recherche a déjà montré que la nature de la réponse d'un pays, par exemple la politique d'élimination, la politique d'atténuation, l’immunité collective etc., est fortement déterminée par des facteurs politiques et idéologiques. Et ces facteurs ont été très déterminants pour les bons ou mauvais résultats de la lutte contre la pandémie.

Le livre de Koen Byttebier, professeur d'éthique socio-économique à la faculté de droit et de criminologie de la VUB, est l'une des premières études à examiner en profondeur ces facteurs socio-économiques. Il affirme que de nombreux pays ont échoué, tant dans la prévention que dans la réaction face au Covid-19.

Le livre se concentre sur la situation dans les pays occidentaux suivants : les États-Unis, le Royaume-Uni et les États membres de l'UE. En 11 chapitres, Byttebier examine en détails les facteurs socio-économiques les plus importants, évoque les causes du Covid-19, de la réaction politique et de la réaction des politiques, y compris la réaction des institutions monétaires telles que les banques centrales et le FMI. M. Byttebier a également examiné l'impact de la pandémie sur la politique fiscale, les soins de santé, les soins résidentiels, le marché du travail, l'éducation, le développement de vaccins et de médicaments, ainsi que sur les inégalités socio-économiques.

Byttebier : "Dans mon livre, j'arrive à la conclusion que l'incapacité à agir de manière adéquate contre la propagation du virus Covid-19 est largement due à la politique néolibérale. L'attitude initiale des gouvernements néolibéraux de divers pays du monde, par exemple, a été de ne pas réagir, ce qui fait que, dans la période qui s'est écoulée entre le moment où l'OMS a tiré la sonnette d'alarme et celui où les gouvernements occidentaux ont enfin été prêts à agir, un temps précieux a été perdu - certains parlent même des "six semaines perdues". Une autre est la primauté absolue des intérêts économiques promus par le néolibéralisme économique, même au détriment de la santé publique. En conséquence, de nombreux gouvernements n'étaient pas disposés à annoncer rapidement des mesures, ni à maintenir suffisamment longtemps les mesures prises, d'où les courbes constamment ascendantes et descendantes des taux d'infection et de mortalité. "

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