Obésité : le modèle de balance énergétique remis en cause

La pandémie d’obésité est souvent expliquée par notre mode de vie sédentaire, et la surconsommation de nourriture transformés. « Cependant », notent des chercheurs dans l’American Journal of Clinical Nutrition, « les taux d’obésité restent à des niveaux historiques, malgré l’accent mis sur la nécessité de manger moins et de bouger plus, conformément au modèle du bilan énergétique (EBM). »

Les chercheurs poursuivent : « Pour des raisons pratiques, l’EBM considère que toutes les calories sont métaboliquement identiques. (…) Les traitement diététiques se concentrent donc  sur des stratégies comportementales visant à aider les personnes à réduire leur apport énergétique, et à gérer les effets indésirables (par exemple, la faim). Mais en se concentrant sur l’équilibre énergétique – typiquement par un contrôle conscient – la formulation de base de l’EBM ignore essentiellement les connaissances sur les influences biologiques du stockage des graisses.» Les chercheurs proposent donc un autre modèle : le modèle glucides-insuline (CIM). « Selon le CIM, l’augmentation du dépôt de graisse dans l’organisme – résultant des réponses hormonales à un régime à forte charge glycémique – entraîne un bilan énergétique positif. Le CIM fournit un cadre conceptuel et des hypothèses vérifiables sur la façon dont divers facteurs modifiables influencent le bilan énergétique et le stockage des graisses. »

« Des recherches rigoureuses sont nécessaires pour comparer la validité de ces deux modèles, qui ont des implications très différentes pour la gestion de l’obésité, et pour générer de nouveaux modèles qui englobent le mieux les données probantes. », concluent les chercheurs.