Protéines végétales et longévité : une étude mondiale confirme le lien

Publiés dans Nature Communications, les travaux analysent des données alimentaires et démographiques de 101 pays entre 1961 et 2018, en tenant compte des variables de richesse nationale et de taille de population. Les résultats révèlent un double effet des sources protéiques selon les tranches d’âge : une consommation élevée de protéines animales est associée à une réduction de la mortalité infantile, tandis que chez les adultes, ce sont les protéines végétales qui semblent favoriser la longévité.

À l’échelle des populations, les chercheurs ont observé que les pays à forte disponibilité de protéines végétales, comme l’Inde ou l’Indonésie, bénéficient d’une espérance de vie moyenne plus longue que ceux où les protéines animales dominent, comme les États-Unis ou l’Argentine. Ce constat s’inscrit dans une littérature croissante associant les régimes riches en viande – en particulier transformée – à un risque accru de maladies chroniques (diabète de type 2, pathologies cardiovasculaires, certains cancers), tandis que les régimes riches en légumineuses, fruits secs et céréales complètes sont corrélés à une baisse de la mortalité globale.

Pour le Dr Alistair Senior, responsable de l’étude, ces résultats offrent un éclairage crucial dans un contexte de transition alimentaire et écologique. « La source de nos protéines a des implications non seulement pour notre santé individuelle, mais aussi pour celle de la planète », rappelle-t-il. Ces données pourraient ainsi contribuer à orienter les politiques nutritionnelles vers des modèles plus durables, fondés sur une alimentation à base de végétaux.