Accouchement vaginal après césarienne : quel risque de rupture utérine ?

Les données nationales, collectées entre 2010 et 2022, indiquent une hausse du taux de rupture utérine, passant de 0,2 % à 0,37 % selon les périodes observées, soit une augmentation annuelle moyenne de 6,2 %. Les facteurs associés à ce risque accru incluent un âge maternel plus élevé, la présence d’un diabète gestationnel, une hypertension gravidique, une induction ou une stimulation du travail, ainsi qu’un antécédent de deux césariennes. Aucune corrélation n’a été observée avec l’indice de masse corporelle. Parallèlement, le taux de décès néonatal a diminué tandis que les admissions en soins intensifs néonatals ont légèrement augmenté.

Bien que le risque de rupture utérine soit réel, il demeure exceptionnel, et de nombreux bénéfices — récupération plus rapide, réduction des risques liés à une nouvelle césarienne, meilleure issue pour les grossesses futures — peuvent faire pencher la balance en faveur d’un accouchement par voie basse. L’essentiel reste de proposer un accompagnement personnalisé, éclairé et respectueux des préférences maternelles, dans un cadre médical sécurisé.