Covid longue : l’importance des tests à l’effort pour évaluer les séquelles cardiorespiratoires

Les symptômes les plus fréquemment rapportés par les patients atteints de Covid longue incluent la fatigue, l’essoufflement et une intolérance à l’effort. Pourtant, les mesures classiques telles que le volume expiratoire forcé ou la saturation en oxygène au repos ne révèlent pas d’anomalies notables. À l’inverse, les évaluations dynamiques – comme la distance parcourue en six minutes de marche ou la consommation maximale d’oxygène – indiquent une baisse significative des capacités par rapport aux valeurs attendues chez des individus en bonne santé du même âge.

Ces données suggèrent un dysfonctionnement au niveau des échanges gazeux pulmonaires, en particulier une réduction de la diffusion alvéolo-capillaire, pouvant altérer le transfert d’oxygène vers le sang. Cette atteinte fonctionnelle, non détectable par les examens statiques, serait caractéristique de la Covid longue.

Selon les auteurs, ces déficits peuvent néanmoins être partiellement réversibles grâce à des programmes de réadaptation individualisés, visant une reprise progressive de l’activité physique. Un équilibre adapté entre stimulation et récupération est essentiel pour éviter les malaises post-effort et améliorer la qualité de vie des patients.

Cette étude, coordonnée par l’Université Laval et conduite par Imane Salmam sous la direction du Pr Jean-Sébastien Roy (CIRRIS), souligne la nécessité d’une approche diagnostique intégrant les capacités à l’effort pour une prise en charge adéquate du syndrome post-Covid.